C’est connu, « La guerre grosse malheur ! », disaient jadis nos désormais amis héréditaires allemands. Grosse malheur et grosse arnaque car, comme le disait Anatole France, « quand on croit mourir pour la patrie, on meurt pour les industriels ». Oui, mais, n’y a-t-il pas toujours eu des guerres ? Alors, que faire ?
Peut-être analyser les causes des guerres pour s’en affranchir. Aux nationalismes, on pourrait opposer l’internationalisme. Aux guerres de religions, la laïcité. Aux guerres coloniales, la coopération mondiale. À la mobilisation, l’objection de conscience. Au bellicisme, le pacifisme. À la violence, la non-violence...
Mais tous ceux qui tirent profit des guerres, à savoir, les militaires, les gens de pouvoir, les obscurantistes religieux, le patronat, le capitalisme privé ou d’État ne marcheront jamais dans la combine. D’où l’évidence de la nécessité d’une révolution sociale pour les contraindre à la prise de conscience. Mais une révolution peut-elle être pacifique et non violente ?
Une partie des anarchistes, imprégné·e·s de pacifiste, d’internationaliste, d’antimilitariste, de libre pensée, de non violence, etc., n’ont cessé de se poser toutes ces questions et ont essayé non d’y apporter une seule réponse, mais des esquisses de réponses. Car, la complexité d’une problématique l’exige.
Ce livre, via une vingtaines de textes d’auteurs et d’autrices d’hier et d’aujourd’hui, nous ouvre l’appétit sur la nécessité d’une réflexion complexe à propos de la guerre et des moyens de s’en défaire.