
Les textes des revues Socialisme ou Barbarie et de Pouvoir ouvrier ici réunis livrent une analyse critique minutieuse de la structure du capitalisme chinois et de sa recomposition sous l’égide du Parti communiste « guidé » par Mao Zedong.
Collectivisation brutale et gestion bureaucratique étendue à toutes les sphères de la vie sociale alimentent une lutte de classes larvée puis ouverte que la campagne des « Cents Fleurs » peine à endiguer.
Entre stratégies politiques cyniques et nécessités de l’accumulation dite socialiste, chaque « Bond en avant » ou « révolution culturelle » accentue l’aliénation de la classe ouvrière comme de la paysannerie : l’« aurore du communisme » tourne au cauchemar totalitaire.
Avant-propos de Pierre François Souyri
Préface de Mylène Gaulard
Édition établie par Éric Sevault
Pierre Souyri (1925–1979) fut un résistant du mouvement Francs-tireurs et partisans, et militant du PCF de 1942 à 1944. À partir de 1952, il participe à la revue Socialisme ou barbarie où il se spécialise dans l’étude de la Chine, signant ses articles sous le pseudonyme de Pierre Brune. Marxiste hétérodoxe, il ne cesse d’interroger la dynamique à l’œuvre au sein du capitalisme contemporain, comme en rendent compte ses deux ouvrages posthumes : Révolution et contre-révolution en Chine : des origines à 1949 (C. Bourgois, 1982) et La dynamique du capitalisme au XXe siècle (Payot, 1983).