Compte tenu de la vigueur des débats sur la cause animale, une mise au point s’impose à partir d’une réflexion anarchiste bénéficiant de ses principes fondateurs : liberté de penser, franchise d’expression, refus des tabous, respect du dialogue, refus de la complaisance ou de la chimère, prise en compte des réalités sociales, politiques, économiques et culturelles.
Le premier texte aborde l’histoire du végétarisme au sein du mouvement libertaire en Europe occidentale avant 1945. Montrant son importance plutôt précoce, dès la fin du XIXe siècle, il en présente la richesse, la variété mais aussi ses dérives et son potentiel de discordes.
Le deuxième texte pose la question de la souffrance animale à partir des dernières découvertes des biologistes dans ce domaine. Il la lie à celle de l’exploitation animale. Ne serait-ce que du point de vue de l’évolution des espèces n’y aurait-il pas un mutuellisme entre l’être humain et l’animal ?
Le troisième texte, qui détaille les aspects nutritionnels, souligne la nécessité de bien penser les régimes alimentaires pour la santé.
Le quatrième et dernier texte pose, chiffres à l’appui, la question de la possibilité ou de l’impossibilité du végétalisme sur l’ensemble de la planète dans l’hypothèse où l’humanité tout entière adopterait ce mode d’alimentation. Contrairement aux apparences, l’issue serait loin d’être simple rien que sur le plan agronomique, agricole et économique. La généralisation du soja et l’adoption de cultures de substitution soulèveraient de nouveaux problèmes.
La cause animale n’est pas seulement une question individuelle mais aussi collective, pas seulement éthique mais aussi sociale.