De toujours la psychanalyse a suscité méfiance et rejet, et les tentatives d’arraisonner cette pratique singulière et dérangeante n’ont pas manqué au fil de l’histoire.
L’article 52 de la loi du 9 août 2004, qui réglemente l’usage du titre de psychothérapeute, a franchi un pas : en incluant les psychanalystes, cette loi sert de cheval de Troie à la logique des évaluations, des garanties d’État et à l’idéologie du risque zéro, pour envahir le champ psychanalytique.
Loin des insipides controverses « pour ou contre la psychanalyse », ce livre propose un état des lieux du mouvement psychanalytique et une réflexion sur ce qui fait la singularité et la richesse de l’expérience analytique.
L’ambition des auteur·e·s — qui en 2004 ont été, avec quelques autres, à l’origine du Manifeste pour la psychanalyse — est de créer un espace politique pour que l’impact insurrectionnel de la découverte freudienne et de sa refonte lacanienne ne soit pas perdu, mais au contraire revivifié à l’aune des impasses de nos civilisations, qu’elles soient déclinantes ou émergentes.
Sophie Aouillé : Psychanalyste à Paris, elle est membre de la lettre lacanienne, une école de la psychanalyse et du comité de rédaction de la revue Essaim.
Pierre Bruno : Psychanalyste à Paris, il est membre de l’Association de psychanalyse Jacques Lacan. A créé et dirigé la revue Barca ! (poésie, politique, psychanalyse), puis dirigé la revue Psychanalyse. Vient de publier Lacan passeur de Marx (Erès, 2010).
Franck Chaumon : Il exerce la psychanalyse à Paris. Il anime l’association Pratiques de la folie. Parmi ses publications : Lacan, La loi, le sujet et la jouissance (Michalon, 2004).
Michel Plon : Psychanalyste à Paris, il est membre du comité de rédaction de la revue Essaim et de La Quinzaine littéraire.
Erik Porge : Il est psychanalyste à Paris. Ancien membre de l’efp jusqu’à sa dissolution, il est actuellement membre de la lettre lacanienne. Cofondateur de la revue Littoral, il dirige la revue Essaim et a publié de nombreux ouvrages, notamment chez Erès.