Accueil > Luttes diverses > Contrées | Histoires croisées de la ZAD de Notre-Dame-des Landes et de la (...)

Contrées | Histoires croisées de la ZAD de Notre-Dame-des Landes et de la lutte No TAV dans le Val Susa

Collectif Mauvaise Troupe

dimanche 19 juin 2016

Alors que le maillage tissé par l’aménagement du territoire se veut toujours plus dense, visant à rendre les lieux qu’il cible toujours plus capitalisables et contrôlables, il est des habitants qui lui opposent un non ferme et sans appel. Ainsi du bocage de Notre-Dame-des-Landes et de la vallée italienne de Susa qui bataillent depuis des décennies contre des infrastructures à grande vitesse, aéroport pour l’un, train à grande vitesse (TAV) Lyon-Turin pour l’autre.
À Notre-Dame-des-Landes, l’occupation de la zone pour empêcher le début des travaux et sa défense opiniâtre contre les forces de l’ordre ont ouvert un espace qui tend à s’émanciper de l’emprise administrative et économique. Il s’y expérimente des formes de vie proches de ce que pourrait être une Commune libre. Dans la vallée alpine de Susa où les drapeaux No TAV flottent dans chaque village, le mouvement imprègne le quotidien.
Il réunit à ses heures des dizaines de milliers de manifestants, tout en assumant des attaques répétées d’un chantier ou le sabotage des machines qui tentent de défigurer un peu plus la vallée. Chacun de ces combats incarne, avec son propre style, des manières inédites de tenir inséparées la vie et la lutte. A tel point qu’ils redessinent aujourd’hui l’avenir de leurs contrées respectives et réveillent d’immenses espoirs au-delà de leurs propres territoires.
Ce livre met en regard ces deux histoires en cours et donne la parole à leurs protagonistes. Il est né de l’intuition que leurs expériences et les hypothèses qui en émergent doivent circuler simultanément aux slogans et à l’enthousiasme, pour donner chair aux volontés de résistance.


Contrées | Histoires croisées de la ZAD de Notre-Dame-des Landes et de la lutte No TAV dans le Val Susa
Collectif Mauvaise Troupe, Éditions L’éclat, 412 pages, 15 euros