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Cette machine tue les fascistes
Woody Guthrie
Article mis en ligne le 25 septembre 2018
dernière modification le 20 juin 2019

Une compilation de textes réalisée dans les années soixante par Robert Shelton, journaliste au New York Times et biographe de Bob Dylan.

LE LIVRE :
La majorité des textes date des années 1945 à 1954 et est d’origine très diverse : articles de journaux, préfaces de recueils de chansons ou notes pour pochettes de disques, opinions écrites au jour le jour constituant une sorte de journal intime, chansons non enregistrées, etc.
Une première édition de cet ouvrage est parue dans la collection « Rock’n’Folk » d’Albin Michel en 1978. Notre édition reprend cette sélection revue par Jacques Vassal, le traducteur (et préfacier) et incorpore 4 textes inédits en français, dont « Blues », long exposé mettant en lumière les connections de Woody Guthrie avec les artistes de blues. Nous reproduisons également en annexe le texte original de 9 chansons emblématiques de Woody Guthrie.
Le livre comporte une quarantaine de dessins de l’auteur ainsi qu’une vingtaine de photos.
Enfin, le livre sera accompagné d’un CD de 12 titres, tirés de « This is my New York », édité en 2015 par les Archives Woody Guthrie, avec quelques-uns de ses plus célèbres titres (« This Land is my Land », « Tom Joad »…) dans des versions différentes. On y retrouve également les Almanac Singers et Ramblin’ Jack Elliott interprétant des morceaux de Guthrie.

L’AUTEUR :
Woody Guthrie (1912-1967) est unanimement considéré comme l’un des plus grands compositeurs- interprètes de musique populaire au XXe siècle aux États-Unis. Chroniqueur de son temps, la Grande Dépression, la guerre, la lutte pour les droits civiques…, l’œuvre de Woody Guthrie a influencé plusieurs générations de chanteurs de Pete Seeger à Bob Dylan qui se rapprocha de lui dès son arrivée à New York et puisa son inspiration à la source (célébrée dans « Song for Woody »), ou plus récemment Neil Young et Bruce Springsteen qui jouent régulièrement les chansons de Woody, jusqu’au projet Mermaid Avenue, où Billy Bragg, Wilco, Corey Harris et quelques autres ont été chargés de mettre en musique des textes inédits de Guthrie. En résulteront trois disques marquants qui montrent une nouvelle fois l’acuité des textes de Woody. Jacques Vassal rappelle dans sa préface une chanson de 1950, intitulée « Old Man Trump » qui dénonce la main-mise du promoteur Fred Trump sur son quartier de Coney Island. Proches des syndicats d’ouvriers, il publiera des disques de chants syndicalistes, dont le plus célèbre est « We Shall overcome » tout comme du blues, fruit de sa collaboration avec l’harmoniciste Sonny Terry. Woody Guthrie reste l’un des acteurs essentiels de la vie culturelle et politique du siècle passé et son héritage demeure vivace.