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Gilets jaunes et confusion politique

Ni patrie ni frontières N° 60/61

lundi 11 février 2019

Dans cette compilation de textes ayant circulé sur Internet, la plupart des articles reproduits se montrent critiques vis-à-vis du mouvement des Gilets jaunes, même si certains donnent l’impression de courir après un « peuple » imaginaire. Ce numéro ne reprend pas l’essentiel des textes des nouveaux convertis aux vertus du « peuple » car cette unanimité à l’extrême gauche et chez une partie des anarchistes, voire chez certains « ultragauches », repose sur un argumentaire indigent (du type : tout ce qui bouge est rouge) quand il n’est pas délirant (cf. le site Lundi Matin).

Alors que l’extrême gauche (et au-delà) se pâme devant les « Gilets jaunes », seules quelques voix isolées se sont dressées contre le consensus médiatico-politique en faveur de ce prétendu « mouvement citoyen ».
Ce numéro leur donne en priorité la parole, même si les textes de Temps critiques et d’Alain Bihr expriment, à notre avis, pas mal d’illusions sur ce « mouvement », ou en tout cas sur ses potentialités. Optimistes, ces camarades sont fascinés par sa « nouveauté » – tout en s’inspirant de l’exemple de la... Révolution française pour le comprendre ! Ils ne s’intéressent nullement au fonctionnement concret des réseaux sociaux, à leur modèle économique, à leurs effets idéologiques.

Pour ce qui concerne les auteurs plus critiques dont les textes sont reproduits ici, de nombreuses divergences les séparent, mais au moins un point essentiel les rapproche : le fait de refuser l’union sacrée en faveur des Gilets jaunes. Ce refus s’inspire en partie des leçons que ces camarades ou compagnons ont pu tirer d’autres expériences négatives, celles des Forconi et du Mouvement 5 Étoiles en Italie, de la mobilisation des réseaux sociaux autour de Trump puis plus récemment de Bolsonaro au Brésil.


Gilets jaunes et confusion politique
Ni patrie ni frontières N° 60/61, 150 pages, 12 euros