Figure emblématique du "communisme libertaire", Jean Grave (1854-1939) arrive enfant à Paris de son Auvergne natale. Très vite, après la Commune de 1871, il devient anarchiste et se charge de diffuser ses idées tout en exerçant les métiers de cordonnier puis typographe. En 1883, il part en Suisse diriger le Révolté, journal créé par ses amis Kropotkine et Reclus, et qui deviendra plus tard les Temps nouveaux. En 1894, il est condamné à deux ans de prison pour avoir écrit La société mourante et l’Anarchie. Dans ce récit émaillé de nombreuses anecdotes et lettres, on croise la route d’illustres écrivains et artistes comme Zola (c’est l’affaire Dreyfus), Anatole France, Pissaro ; on assiste au foisonnement de journaux plus ou moins éphémères, à la naissance de courants divergents, comme l’anarchisme individualiste ou le syndicalisme révolutionnaire.
Jean Grave
Mémoires d’un anarchiste (1854-1920)
Article mis en ligne le 17 septembre 2009
dernière modification le 10 juillet 2019