Dans ce livre iconoclaste, le philosophe écologiste Derrick Jensen s’en prend à la croyance quasi universelle en une hiérarchie naturelle au sommet de laquelle trôneraient les êtres humains. Selon lui, cette croyance, qu’il nomme « suprémacisme humain », se trouve au fondement du ravage contemporain de la vie sur Terre, entamé il y a plusieurs millénaires avec l’essor des premières civilisations.
Afin de mettre en lumière l’inanité du suprémacisme humain, Jensen explore les étonnantes et complexes réalités de la vie non humaine que nous avons nonchalamment tendance à ignorer, des cultures au sein des communautés de porcs et de chiens de prairie à l’utilisation créative d’outils par les éléphants et les poissons, en passant par la perspicacité des chenilles et des champignons.
Il souligne également l’incapacité de l’establishment scientifique et des institutions dominantes en général (médias, gouvernements, etc.) à examiner sérieusement les questions morales et éthiques liées à la place de l’humanité au sein du vivant, et soutient qu’un changement radical de vision du monde est nécessaire (mais non suffisant) pour libérer la Terre de l’empire d’une culture mortifère.