Jean Vigo, un cinéma singulier
Pierre Lherminier
Article mis en ligne le 27 novembre 2007
dernière modification le 16 janvier 2019
Tout est singulier, chez Jean Vigo. Avant de savoir parler, il intervient en protestataire à la tribune des meeting où ses parents, militants anarchistes, pris par l’urgence des débats, laissent passer l’heure des biberons. Son enfance est rythmée par les visites rituelles qui le conduisent, avec sa mère, au parloir de la Santé ou de Clairvaux où son père, devenu journaliste, séjourne régulièrement pour antimilitarisme et autres menées subversives.
Avec L’Atalante et Zéro de conduite, remarquables par leur poésie et leur esprit de révolte, l’œuvre de Vigo demeure l’une des plus singulières et des plus attachantes du cinéma français. Une petite biographie qui fait la part belle aux racines libertaires de Jean Vigo.