Depuis ses premières formulations au XIXe siècle, l’anarchisme a toujours désigné des idées et des pratiques hétérogènes, et parfois contradictoires : des organisations révolutionnaires clandestines aux syndicats les plus légalistes, en passant par les désertions individualistes et les écoles alternatives.
Aujourd’hui, la dénonciation de la norme s’est substituée à l’une des visées premières de l’anarchisme : la destruction du pouvoir.
À l’inverse de cette tendance, ce livre défend un anarchisme révolutionnaire qui vise la destruction de l’État et du capital. Il ne s’agit pas de répéter les vieux poncifs naturalistes et progressistes du XIXe siècle, ni de rechercher une pureté idéologique, mais de reprendre le fil de l’histoire de ce courant de pensée et de luttes en le mettant en prise avec notre époque.
Et ce, en vue de tenter de répondre à ces questions fondamentales : qu’est-ce que le pouvoir et l’exploitation ? Qu’est-ce qui y résiste ? Comment passer de la résistance à la révolution ? Que faut-il détruire et dans quel but ? Que pourrait être une société anarchiste, libérée du travail et de l’économie ?