Parler de théories féministes voyageuses, c’est nommer la nécessité de faire correspondre le féminisme eurocentré avec d’autres mouvements de par le monde.
Parmi ces derniers, l’expérience des féminismes latino-américains est précieuse, car elle jette une lumière nouvelle, décoloniale, sur des concepts centraux de la théorie féministe.
En questionnant l’universalité du sujet « nous, les femmes », en réinventant la grève féministe contre le travail reproductif, en résistant à partir d’un corps lié à sa communauté, les mouvements féministes en Amérique du Sud démontrent qu’on peut à la fois tenir aux particularités d’un contexte national ou communautaire, et rester source d’inspiration pour le reste du monde.
Mara Montanaro est philosophe, militante et commissaire d’exposition. Elle est aussi directrice de programme au Collège international de philosophie et est notamment l’autrice de Françoise Collin. L’insurrection permanente d’une pensée discontinue (Rennes, PUR, 2016).
Préface de Verónica Gago.