De l’aube de l’époque moderne au milieu du XXe siècle, les sociétés occidentales ont débattu du changement climatique, de ses causes et de ses effets sur les équilibres écologiques, sociaux, politiques.
Cette question fut posée par les Conquistadors au Nouveau Monde, par les révolutionnaires de 1789, par les savants et les tribuns politiques du XIXe siècle, par les impérialistes européens en Asie et en Afrique jusqu’à la Seconde Guerre mondiale.
Cette enquête magistrale raconte les angoisses et les espoirs de sociétés qui, soumises aux aléas du ciel, pensent et anticipent les changements climatiques. Elle montre que la transformation du climat fut au cœur de débats fondamentaux sur la colonisation, Dieu, l’État, la nature et le capitalisme, dont ont émergé certains concepts-clés des politiques et des sciences environnementales contemporaines.
Si, pendant un bref laps de temps, l’industrie et la science nous ont inculqué l’illusion rassurante d’un climat impassible, il nous faut, à l’heure du réchauffement global, affronter de nouveau les révoltes du ciel.
Historien, chercheur au CNRS, Jean-Baptiste Fressoz est l’auteur de L’Apocalypse joyeuse (Seuil, 2012) et L’Événement anthropocène (avec C. Bonneuil, Seuil, 2016).
Historien, chercheur au CNRS, Fabien Locher a dirigé La Nature en communs (Champ Vallon, 2020).