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Macario

B. Traven

mercredi 14 novembre 2018

Collection « LA PETITE LITTÉRAIRE »

« L’homme en os tendit la bouteille à Macario.
— Le liquide que contient cette gourde fera de toi le plus grand médecin du siècle. Une goutte, même infime, de cette potion suffit à guérir n’importe quelle maladie, y compris celles qui sont réputées incurables et mortelles. Mais souviens-toi bien que, lorsque la dernière goutte aura été versée, tu auras perdu tes dons de guérisseur.
— Je ne sais pas si je dois accepter ce présent, avoua Macario. Vois-tu, compadre, je suis heureux, à ma manière. Il est vrai que j’ai eu faim toute ma vie, et que je me suis échiné sans cesse pour survivre. Mais c’est ainsi que vivent les gens de ma condition. »

C’est d’un conte folklorique allemand, La Mort marraine, à peine enjolivé par les frères Grimm, que le romancier B. Traven (1882-1969) a tiré Macario en 1950, transposant la fable morale au Mexique, en un temps où cette vaste contrée se nommait Nouvelle Espagne et gémissait sous le joug colonial.
Un petit bijou oublié de l’auteur du Trésor de la Sierra Madre.


À découvrir également : Le Gros Capitaliste (et autres textes), et la biographie de Rolf Recknagel, B. Traven, romancier et révolutionnaire.


Macario
B. Traven, Éditions Libertalia, 72 pages, 5 euros