L’urgence climatique est de plus en plus considérée comme étant un problème majeur de ce vingt et unième siècle. Elle a donné des couleurs aux thématiques relevant de l’écologie en général, et aux engagements politiques que nous pouvons distinguer autant au sein des partis politiques de tout bord, que dans les nouveaux mouvements qui ont propulsé une jeunesse à manifester son inquiétude.
C’est au sein de ces manifestations qu’on a vu se développer une sorte d’écologie radicale dont l’objectif serait non seulement une résistance, mais une véritable révolution vers laquelle les différents écologistes devraient apporter leur contribution. En quelque sorte, un débat qui a déjà eu lieu dans un passé récent. Par exemple, entre Murray Bookchin, un des précurseurs de l’écologie sociale, et Dave Foreman, un tenant de l’écologie profonde et cofondateur du mouvement Earth First !
Les divergences qui opposaient ces deux « camps » – celui de l’écologie sociale à celui de l’écologie profonde – furent dans un premier temps source de guerres de tranchées. Mais, avec le temps, Bookchin et Foreman rechercheront des points de convergences entre ces deux formes d’engagement.
Car, au final, l’objectif était, et reste aujourd’hui, de dégager un terrain d’action commun qui puisse renforcer le mouvement d’écologie radicale dans son ensemble et le mettre ainsi à la hauteur du défi posé par le changement climatique.