Accueil > Mouvements ouvrier, syndical et social > Correcteurs et correctrices, entre prestige et précarité

Correcteurs et correctrices, entre prestige et précarité

Guillaume Goutte

dimanche 12 décembre 2021

Des scriptoria de l’époque médiévale aux cassetins en télétravail, le vieux métier de correcteur n’a pas fondamentalement changé. Malgré les transformations technologiques et industrielles, le correcteur est toujours celui qui valide tant sur le fond que sur la forme tout texte publié, quel que soit son support, afin d’en rendre la lecture la plus aisée et agréable possible..

Les conditions d’exercice, elles, ont en revanche profondément changé et, si le métier est toujours reconnu, il est désormais en grande partie implanté dans les marges précarisées du monde du travail, entre salariat payé à la tâche et exploitation « microentrepreneuriale »..

Disséquer ces transformations, c’est mettre en lumière cette précarité de l’ombre, qui s’est installée dans le secret des grandes maisons d’édition et des entreprises de presse, pour donner à voir ce qu’il y a derrière le vernis de la culture et des savoirs : une chaîne de production où s’épanouit une forme de libéralisme sauvage..


Guillaume Goutte (né en 1988) est correcteur dans la presse parisienne et secrétaire délégué des correcteurs au Syndicat du Livre CGT. Il est l’auteur de Vive la syndicale ! Pour un front unique des exploités (Nada, 2018) et de Tout pour tous ! L’expérience zapatiste, une alternative concrète au capitalisme (Libertalia, 2014).


Correcteurs et correctrices, entre prestige et précarité
Guillaume Goutte
Éditions Libertalia, 80 pages, 8 euros