Selon la Déclaration d’Antonia, il n’y a de propriété que d’usage. Chaque être humain est libre et maître en son travail ; le sol, l’air, l’eau, les animaux et les plantes ne sont pas des ressources. Et le monde est un bon endroit où vivre, si tant est qu’on se donne la possibilité de le construire ensemble.
Umo est né et a grandi à Pelagoya, entre la rivière et les cerisaies. Puis les voyages et la musique ont rythmé ses jours, de son village natal à Opera, en passant par Télégie et Antonia.
Voici le récit de sa vie, ses amours, ses expériences, ses doutes, et de toutes les personnes qui ont un jour croisé sa route. Voici tout le chemin qu’il a parcouru, tout le travail et l’amour qu’il a faits.
Voici Eutopia.
Eutopia est autant un prolongement du Chien du Forgeron que de Ru : une tentative de répondre à la question « qu’arrive-t-il après la révolution ? », mais bien après, une fois que le changement est devenu normalité.
Camille Leboulanger est déjà bien implanté dans le circuit éditorial. Il débute aux éditions L’Atalante il y a dix ans avec un roman très remarqué pour son style lumineux, chaud et poétique : Enfin la nuit. Grand fan de Kim Stanley Robinson, et initiateur d’idées sociales dans l’âme (il suffit de lire son blog), Camille mature ses livres en repensant le monde. Avec Bertram le baladin (2017, Critic), il imagine ainsi un univers médiéval où le papier n’existe pas. Dans Malboire (2018, L’Atalante), les hommes subsistent dans un monde où l’eau potable est rare et où l’humanité ne se souvient qu’à peine d’elle-même. Ru (2021, L’Atalante) s’intéresse notamment, dans une œuvre proche de l’ambiance des récits de China Miéville, à la question des migrants. Avec Chien du forgeron, il s’attaque avec vigueur et frontalité à une question sociétale d’actualité : le mythe de la virilité !