Voici 13 textes de Gaston Couté (1880-1911) adaptés par Joblin.
Couté est né à deux pas de Meung-sur-Loire qui est une sorte de triangle des Bermudes de la poésie, puisque Jean de Meung y composa au XIIIè siècle la fin du très courtois « Roman de la Rose », que François Villon fut détenu et torturé dans le château de l’évêque d’Orléans et que le « gâs qu’a mal tourné » y a chantourné ses premiers vers.
Il est donc tout naturel que la poésie de Couté prenne sa source dans cette de Villon. Elle annonce celle de Brassens et même de Renaud.
Truculente, drolatique, pathétique, absolument libertaire, elle évoque une époque qui ne fut « belle » que pour une poignée de privilégiés.
Si chaque adaptation reprend le texte intégral de Couté, Joblin rebondit sur un détail du texte pour nous offrir un plus malicieux, dramatique et inattendu. Chaque chanson a sa propre tonalité colorée. L’album a fait l’objet d’une exposition au musée de Meung-sur-Loire et a généré un spectacle actuellement interprété par Bruno Daraquy.