
La connaissance du passé, l’expérience du présent et la projection vers un futur, souvent données comme déterminant le temps historique, tendent aujourd’hui à être vidées de leur substance.
Depuis les années 1980, la politique du capital s’applique à liquider toute possibilité de surgissement d’un événement, pris au sens fort de discontinuité historique. Le passé est lu et lissé au présent et le futur est privé de tout caractère utopique.
À travers une approche critique des moments politiques cruciaux des dernières décennies et de leurs diverses théorisations, l’auteur propose ici une élucidation des impasses auxquelles ont conduit, d’un côté, les idées dites post-modernes autour de la notion de fin de l’histoire, et de l’autre, l’abandon de l’analyse dialectique.
Clarification susceptible de permettre de se projeter du présent vers l’avenir, y compris à travers les ruses de l’histoire.
Jacques Wajnsztejn (né le 16 mai 1949 à Lyon) a été enseignant du secondaire (prof de gym puis prof de sciences éco). Essayiste, il codirige (avec Jacques Guigou) la collection « Temps critiques » (chez L’Harmattan) et la revue éponyme. Il fut l’un des acteurs du Mouvement du 22 Mars à Lyon, participa à l’aventure des Cahiers de mai et à de nombreuses luttes dans la région lyonnaise, dans l’Éducation nationale, mais aussi en soutien à des grèves ouvrières ou des mouvements sociaux.