Ilios Chailly nous propose ici une approche brute, poétique, parfois grossière, drôle, crue, maladroite, mais sincère de l’œuvre d’Artaud.
Artaud ? Une sacrée gueule, une sacrée bâche, un sacré coup de marteau ! Un anarchiste ? Ce n’est pas le genre d’homme que l’on puisse mettre dans une case. Cependant, comme il s’est permis de mettre à Héliogabale l’étiquette d’anarchiste couronné, l’auteur se permet de le baptiser « Anarchiste courroucé » !
Artaud nous a quittés un matin de mars 1948… mais comment l’oublier ?
Ilios Chailly a grandi dans une île aux maisons troglodytes dans les Cyclades. Ses parents, voyageurs baroudeurs, bossent l’été, pour se barrer l’hiver. Sac à dos et leur môme dans les bras, ils s’aventurent en Turquie, au Sri Lanka, en Inde, en Malaisie, en Indonésie, aux Philippines et en Australie. À l’âge de 19 ans, Ilios quitte sa grotte et s’installe à Paris. En tant qu’acteur il fait pas mal de trucs sympas. Il incarne Ulysse, Créon, Praxagora, Orgon, Leonardo, etc. Seul sur scène, il interprète Les Carnets du sous-sol de Dostoïevski et un monologue sur la vie et l’œuvre d’Artaud. En 2010, il publie du Artaud dans le magazine littéraire Planodion et soutient quelques mois plus tard une thèse de doctorat sur sa révolte à la Sorbonne.