Julien Duchêne aurait pu devenir, à la Sorbonne ou au Collège de France, le professeur à la mode, le Bergson de demain. Mais comment occuper une chaire quand on sait qu’« enseignée officiellement, la vérité devient mensonge » ? Renonçant bientôt à ses fonctions, mais aussi à son toit, au mariage, à l’argent, et jusqu’à ses vêtements, le professeur Duchêne devient le père Diogène. Muni du bâton, des sandales et de la besace caractéristique, il tente de vivre, à la veille de la Grande Guerre, selon les préceptes de philosophes cyniques de l’Antiquité.
Au fil de situations comiques ou graves, Le Père Diogène dévoile son véritable enjeu : la sagesse recherchée à partir du cynisme et du stoïcisme a pour monde une communauté universelle sans classes et sans État.
Han Ryner
Le Père Diogène
Han Ryner
Article mis en ligne le 10 janvier 2008
dernière modification le 9 septembre 2017