Le lundi 23 octobre 1882, l’existence du jeune militant anarchiste Antoine Cyvoct est bouleversée. Ce jour-là, à vingt-trois heures de distance, deux bombes retentissent dans les nuits lyonnaises et occasionnent le décès d’un employé de commerce. C’est d’abord le café restaurant l’Assommoir, situé sous le théâtre Bellecour, qui est l’objet d’un attentat. Deux hommes et une femme quittent le box numéro 2 peu avant que l’explosion se fasse entendre. La nuit suivante, c’est le bureau de recrutement militaire qui est visé. Ce n’est qu’à la fin de l’année 1883, les 11 et 12 décembre précisément, que s’ouvre le procès d’Antoine Cyvoct pour ces deux attentats.
La première grande affaire de « propagande par le fait » en France donne au courant anarchiste son « premier martyr ».
Machinations et artifices | Antoine Cyvoct et l’attentat de Bellecour (Lyon 1882)
Laurent Gallet
Article mis en ligne le 30 novembre 2015
dernière modification le 12 juillet 2019