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blues en noir et blanc
May Ayim
Article mis en ligne le 26 octobre 2022
dernière modification le 24 octobre 2022

blues en noir et blanc est le premier livre de May Ayim, publié à Berlin en 1995, et aujourd’hui traduit en français pour la première fois.

L’indocilité, l’humour et l’art poétique de May Ayim ont enchanté la poète ­africaine-américaine Audre Lorde (amie et compagne de lutte) et l’écrivaine guadeloupéenne Maryse Condé (qui signe ici l’avant-propos).

Pour la première fois dans la littérature allemande, une poète aborde les impensés coloniaux, racistes et consuméristes. Sa critique s’arme d’ironie face au train-train du monde comme il va, avec un humour qui nourrit une énergie combative, loin de l’indignation stérile. Sensibles, lumineux, ses poèmes regardent le passé et le présent en face.

La parole émancipatrice et cinglante que May Ayim fait résonner sans prétention et sans concession, à travers cet unique ciel partagé par nous touTEs, convoque et marque les esprits ici là et partout.


May Ayim naît en 1960 à Hambourg, d’une mère allemande et d’un père ghanéen. Abandonnée, elle passe les premières années de sa vie dans un foyer, avant d’être élevée par la famille Opitz dans la région de Münster. Elle étudie la pédagogie et l’orthophonie. Elle s’installe à Berlin en 1984.
Elle mène des recherches sur l’histoire des personnes noires en Allemagne et le racisme contemporain. Son ­combat est politique, elle est au centre des luttes féministes et anti-racistes ­berlinoises. Dès les années 1980, elle écrit, performe et publie ses poèmes. Tout est lié : littérature, recherche, activisme.
Son premier recueil de poèmes blues in schwarz weiss paraît en 1995. Quelques mois plus tard, elle est admise dans un service psychiatrique de Berlin, où lui est diagnostiquée une sclérose en plaques. Elle se suicide le 9 août 1996. Un recueil posthume, nachtgesang, paraît en 1997. Son œuvre connaît un écho grandissant. Depuis 2010, un quai porte son nom à Berlin.


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