Une histoire internationale d’un mouvement qui a durablement et profondément marqué le monde du travail.
Avec son slogan « Faire du tort à un seul, c’est faire du tort à tous », l’IWW a donné au concept de solidarité une définition très concrète. Ce slogan, à l’image des Wobblies eux-mêmes, a voyagé aux quatre coins du monde. Les luttes d’il y a un siècle résonnent encore dans les pays du Sud en voie d’industrialisation comme dans ceux du Nord en voie de désindustrialisation. Que les ouvriers du monde entier fassent vivre l’internationalisme et l’esprit des Wobblies, et alors ils seront assez puissants pour défier le capitalisme mondial.
En plein déclin des organisations de lutte au travail et de l’État-providence, cette histoire internationale et globale d’un des syndicats aux revendications les plus ambitieuses revient aux sources d’un mouvement qui a essaimé dans le monde entier et rappelle l’urgence d’explorer des formes alternatives de pratique politique et syndicale.
Peter Cole, David M. Struthers et Kenyon Zimmer, historiens américains spécialistes du syndicalisme, ont demandé à vingt personnes contributrices internationaux rendant compte des influences initiales (partie 1), les actions (partie 2) et l’héritage (partie 3) de l’IWW dans une vingtaine de pays à partir de sources d’archives locales – France, Inde, Mexique, Australie, Suède, Nouvelle-Zélande, Finlande, durant la guerre d’Espagne…
Cette histoire globale, transnationale, parle des influences qu’a eues l’IWW dans le monde.
Fondée en 1905 à Chicago, The Industrial Workers of the World est une organisation à part : syndicat internationaliste réunissant tous les exploités, hommes et femmes, sous la bannière « One Big Union », il a rapidement agrégé des membres dans le monde entier, et s’est distingué par des méthodes d’organisation s’appuyant notamment sur l’action et la démocratie directes, confiant véritablement le pouvoir aux ouvriers. « Wobblies » était un surnom affectueux attribué à ses membres.