Un éphéméride du grand rêve fracassé des Communeux
Née dans la fête, noyée dans le sang, la Commune de Paris a surgi telle une fleur du cerisier de Jean-Baptiste Clément, à la fin d’un hiver effroyable rendu insupportable par le siège des Prussiens et la trahison d’un gouvernement dit « de défense nationale »…
Par sa brève fulgurance (72 jours et 72 nuits), elle reste un objet historique mal identifié, honni par les « honnêtes gens » et victime d’un hold-up mémoriel par le lénino-stalinisme. C’est pourquoi le présent volume propose un éphéméride de la vie parisienne, du 18 mars au 28 mai 1871, fruit d’un travail heuristique tous azimuts sur les archives écrites ainsi que toutes les traces accessibles (météo, témoignages publics et privés, favorables ou haineux, journaux ou notes familiales, prix des denrées alimentaires, cours de bourse, poésies et chansons, rengaines et comptines, graffitis, photos, dessins)… le tout étant coloré par des pépites vraisemblables trouvées dans la fiction d’inspiration communeuse.
Un autre volume, intitulé « l’ordre libertaire » tentera de décoder, d’analyser et de commenter cet éphéméride ainsi que le messianisme communeux. Car cette révolution pacifique est une « illumination » pour le désir d’émancipation des opprimés, des exploités et des exclus du monde entier, pour tous ceux qui rêvent d’une société fraternelle.