Que reste-t-il de Fourier aujourd’hui ? Un mot, le phalanstère, une idée, les communautés utopiques, et peut-être quelques rêves, l’amour libre et le travail attrayant. On sait moins que Charles Fourier (1772-1837) est contemporain de l’émergence de la conscience environnementale en France et même en Europe.
C’est ce dont témoigne son manuscrit Détérioration matérielle de la planète, écrit vers 1821, qui devait prendre place à l’intérieur de son grand traité sur l’association.
En visionnaire, Fourier y articule le dérèglement climatique, la déforestation et l’organisation injuste et incohérente de la « Civilisation » capitaliste. Une voie alternative au productivisme et à la concurrence généralisée se dessine ainsi, entre écologie, hédonisme et socialisme libertaire.
Texte mis en forme par Patrick Samzun : enseigne la philosophie au Lycée Marcel Sembat de Vénissieux. Il est vice-président de l’Association d’études fouriéristes, qui publie chaque année un numéro de la revue les Cahiers Charles Fourier.