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Régis Meyran

Le Mythe de l’identité nationale

mercredi 16 juin 2010

C’est dans le domaine de l’anthropologie que se sont élaborées les théories les plus sophistiquées de l’identité nationale. D’un côté, l’anthropologie physique, cherchant à mesurer et à classer les hommes, n’a pas su éviter la question de la « pureté » de la « race française » ; de l’autre, l’étude du folklore, visant à recueillir les survivances de traditions paysannes ou artisanales en déclin, a exclu de fait celles de bon nombre de Français qui n’étaient pas « de souche ». Une conception figée de l’identité nationale atteignit son paroxysme avec l’Occupation et le régime de Vichy, mais on la trouve aussi jusque chez les anthropologues antiracistes et les folkloristes de l’entre-deux-guerres. Ce mythe, aujourd’hui abandonné par les anthropologues, est toujours présent dans les mentalités et d’actualité dans la sphère médiatico-politique.


Berg International, 192 pages, 19 euros