Didier, homme du peuple, parut en 1914 chez Payot, peu de temps avant la mort de son auteur, Maurice Bonneff, tué au début de ce que l’on peut appeler la Grande Boucherie, et dont les funérailles furent suivies par cent cinquante mille travailleurs et travailleuses.
Le livre reproduisait une version parue dans la Grande Revue de septembre à novembre 1912, mais comme il donnait à lire l’histoire (romancée) du syndicaliste Henri Pérault (1866-1908), le montrant au travail avec les terrassiers, constructeurs avec leurs mains du métro parisien, et sans rien cacher de ses opinions de syndicaliste révolutionnaire, plusieurs passages du roman furent supprimés afin d’en rendre la parution possible.
Grâce à Henry Poulaille, possesseur de la version pré-originale, nous avons pu donner cette édition, ajoutant au texte de 1914 paru chez Payot une annexe comprenant les ajouts, les retraits et les variantes de Maurice Bonneff qui permettent de se faire une idée précise à la fois de la vie et de la pensée des prolétaires de la « Belle Époque » écrasés par le système capitaliste.
Préface d’Henry Poulaille.
Dossier par Michèle Kottis et Henry Poulaille.
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