Traduction de Aymen Hacen, préface d’Adonis, postface de Moncef Mezghanni
Contrairement à la plupart des poètes arabes de sa génération, Ouled Ahmed ne s’est pas engagé poétiquement en politique, mais il s’est engagé en poésie politiquement.
Dommage qu’ils n’aient pas pris modèle sur lui et sur son engagement, leur poésie aurait ouvert un espace de création à partir de la relation entre la vision politique et la vision poétique.
Ainsi sa poésie paraît différente : par son individualité, sensiblement et tendrement ; par son regard, du point de vue de la compréhension et de la clairvoyance.
La politique et l’idéologie, dans sa poésie, sont restées pareilles à un nuage qui n’indique pour celui qui regarde que ce qui ressemble à la promesse ou aux signes d’une petite pluie passagère.
C’est ainsi qu’a vécu Ouled Ahmed dans l’agitation politique et idéologique, à l’instar d’un oiseau dans une forêt : ne fréquentant pas les denses ombrages, il résidait au coeur de la clairière lumineuse, solitaire dans les bras d’une branche solitaire.