Prisonnière politique, condamnée à une longue peine pour « association de malfaiteurs », Louise Fourcade bénéficie à la mort de son père d’une permission exceptionnelle. Sous conditions… Elle retrouve Sandra, sa jeune sœur qui, timidement la chérit et une parentèle cupide qui la honnit. Grandeur et misère de la maison Fourcade…
O.S. dans une manufacture d’objets pieux, Sandra est la seule au milieu du sordide d’une famille, à comprendre Louise et son goût pour la liberté. Les analogies avec des faits, des personnages et des événements réels ne sont pas uniquement dues au hasard.
La Colère des tendres célèbre la révolte sans laquelle la révolution est impossible. Comptable de son seul imaginaire, l’auteur garde sa tendresse intacte pour les humiliés et les offensés ; intraitable avec les puissants, il dévoile leurs plans, stratégies et enjeux.
Ce roman aurait dû être un film, mais les conditions qui décident aujourd’hui de la production française l’ont interdit. Liée financièrement à la télévision, donc à l’État, l’industrie cinématographique se doit d’innocenter l’oppression : si les policiers et enquêteurs prétendent servir la démocratie, leur véritable fonction est de renforcer l’injustice de classe. Les révoltés des années de plomb ont déclenché des guerres privées qui, souvent mal comprises, n’ont pas été suivies. Était-ce une raison pour ne point les mener ? Ces luttes contre l’impérialisme étaient légitimes, les objectifs clairement définis, les cibles appropriées ; seul l’échec, dû en partie à un déficit de stratégie, les a rendues illégitimes.
Ce livre leur est dédié.