« L’État-nation a été l’outil fondamental qui a rendu possible l’hégémonie capitaliste. J’ai donc tâché de prouver que le socialisme et l’anticapitalisme […] ne peuvent s’établir sur la base du modèle étatique. »
Depuis 2013, le Rojava mobilise l’attention d’une partie de la gauche de transformation sociale. C’est au nord de la Syrie, en pleine guerre, qu’est née la Constitution du Rojava en janvier 2014. Elle se réclame de l’« autonomie démocratique » et appelle à la construction d’une société antiautoritaire et multiethnique fondée sur « l’équilibre écologique » et « l’égalité des femmes ». Le monde a découvert les combattantes et les combattants des YPJ/G durant la bataille de Kobané, face aux troupes de l’État islamique.
Mais on connaît mal l’idéologie politique qui structure le Rojava. Un homme en est l’instigateur : Abdullah Öcalan. Ses écrits ont été traduits en de nombreuses langues mais ils restent méconnus en France. Ce livre constitue la première anthologie des principales propositions du théoricien socialiste.
Né en 1949 au sud-est de la Turquie, Abdullah Öcalan est l’un des plus anciens prisonniers politiques au monde. Arrêté en 1999, il purge une condamnation à perpétuité. Acteur-clé du conflit, il est l’auteur d’une dizaine d’ouvrages.