« Parler de destruction du travail semble simple. Mais il n’y a rien de plus difficile que de parler de destruction. Parce qu’en nous tous, au fond de notre conscience, il y a la peur de l’avenir. Parlons clairement : révolutionnaires ou pas, il y a toujours la peur de l’avenir. Car la peur de l’avenir, c’est la peur de la mort, car la mort viendra évidemment à notre rencontre depuis l’avenir. Ils sont frère et sœur. »
Nous ne sommes pas intéressés par les préoccupations politiques de ceux qui considèrent le chômage comme un danger pour l’ordre et la démocratie. Nous ne sommes pas non plus concernés par la nostalgie du manque de professionnalisme. Nous sommes encore moins enthousiasmés par les réformateurs du travail à la chaîne ou du travail intellectuel régi par la planification industrielle avancée.
De même, nous ne sommes pas concernés par l’abolition du travail ou sa réduction à un minimum tolérable dans une vie ainsi imaginée pleine et heureuse. Derrière tout cela il y a toujours les griffes de ceux qui veulent organiser notre existence, penser pour nous ou nous suggérer poliment de penser comme eux.
Procédons dans l’ordre : notre position est totalement différente et c’est ce que nous tenterons d’expliquer.
Nous sommes pour la destruction du travail.