Alors qu’on parle tant de sexualité, il faudrait croire qu’il n’y a rien à en dire. Tout du moins rien de sérieux, rien de déterminant (ou alors d’une manière strictement individuelle), rien de politique. Tout ce qui a trait à ce « domaine » serait de l’ordre de la vie privé. Et il serait non seulement déplacé, mais dangereux qu’il pénètre l’espace public.
Dans son ensemble pourtant, le mouvement anarchiste n’a cessé de combattre les tenants d’un ordre moral mortifère. Mieux même : il a toujours été un vivier propice aux expérimentations et aux théorisations novatrices liées aux sexualités.
Et si ces dernières étaient un prisme à travers lequel les rapports entre spontanéité pratique et réflexion théorique, tels qu’ils pourraient être conçus par les anarchistes, se donneraient à voir ?
Réfractions n°29 | Voies sexuelles Voix désirantes
Collectif Réfractions
Article mis en ligne le 16 mars 2013
dernière modification le 20 juin 2019