Ouvrage traduit de l’allemand par Wolfgang Kukulies, Luc Mercier et Olivier Galtier.
Il y a cent soixante-dix ans, Marx affirmait la nécessaire sortie du capitalisme par le moyen de la lutte des classes. Cent vingt ans plus tard, l’Internationale situationniste, emmenée par Guy Debord et Raoul Vaneigem, élargissait la définition du prolétariat et mettait en cause la société du travail et de la consommation.
Le Manifeste contre le travail reprend la critique là où les situationnistes l’avaient arrêtée. Dans une société obsédée par la « valeur travail » et l’effroi que suscite sa disparition, ce petit livre-manifeste reprend le combat contre la transformation de l’individu en « ressource humaine ». Il rappelle qu’une émancipation digne de ce nom ne peut faire l’économie d’une critique radicale du travail. Autrement dit, en rupture avec l’anticapitalisme tronqué de la gauche du capital, il ne s’agit pas de libérer le travail, mais de se libérer du travail.
Robert Kurz, Ernst Lohoff et Norbert Trenkle du groupe Krisis, participent au courant international de la critique de la valeur-dissociation qui élabore une lecture radicale du capitalisme fondée sur une lecture novatrice de Marx, à contre-courant du marxisme traditionnel et du féminisme du travail.
L’ouvrage comprend également :
- Terreur du travail et critique du travail, de Ernst Lohoff
- Critique du travail et émancipation sociale. Répliques aux critiques du Manifeste contre le travail, de Norbert Trenkle
- Ainsi qu’une préface inédite « Le Manifeste invisible de Marx » d’Alastair Hemmens, l’auteur de Ne travaillez jamais. La critique du travail en France de Charles Fourier à Guy Debord (Crise & Critique, 2019).