Collection : Futur proche.
Cet ouvrage aborde le néolibéralisme sur le terrain qui, dès ses origines, fut le sien : le choix de la guerre civile en vue de réaliser le projet d’une pure société de marché. Une guerre de domination polymorphe qui sait parfois se doter des moyens de la coercition militaire et policière, mais qui se confond souvent avec l’exercice du pouvoir gouvernemental et qui se mène dans et par les institutions de l’État.
De Hayek à Thatcher et Pinochet, de Mises à Trump et Bolsonaro et de Lippmann à Biden et Macron, le néolibéralisme a pris et prend des formes diverses selon ce que commandent les circonstances. Et ce qui apparaît, dans cette perspective stratégique, c’est l’histoire d’une logique dogmatique implacable qui ne regarde pas aux moyens employés pour affaiblir et, si possible, écraser ses ennemis.
SOMMAIRE
Avant-propos
Introduction. Les stratégies de guerre civile du néolibéralisme
1. Le Chili, première contre-révolution néolibérale
2. Démophobie néolibérale
3. Apologie de l’État fort
4. Constitution politique et constitutionnalisme de marché
5. Le néolibéralisme et ses ennemis
6. Les stratégies néolibérales de l’évolution sociale
7. La fausse alternative des globalistes et des nationalistes
8. La guerre des valeurs et la division du « peuple »
9. Sur le front du travail
10. Gouverner contre les populations
11. Le droit comme machine de guerre néolibérale
12. Néolibéralisme et autoritarisme
Conclusion. De la guerre civile à la révolution
Christian Laval est professeur de sociologie à l’Université Paris-Nanterre.
Haud Guéguen est philosophe et membre du laboratoire Sophiapol de l’Université Paris-Nanterre et anime le Groupe d’études du néolibéralisme et des alternatives (GENA).
Pierre Dardot est philosophe et chercheur à l’Université Paris-Nanterre.
Pierre Sauvêtre est sociologue et membre du laboratoire Sophiapol de l’Université Paris-Nanterre et anime le Groupe d’études du néolibéralisme et des alternatives (GENA).