Figure de proue de l’anarchisme individualiste espagnol, l’auteur nous livre ici sa conception de l’anarchisme, qu’il s’agit de considérer plus comme une morale, une éthique, que comme une doctrine extérieure dont il suffirait de suivre aveuglément les préceptes. Ennemi féroce de tous les dogmatismes abstraits, il invite le lecteur à passer toutes doctrines par le crible de sa pensée critique. S’il peut être violent dès lors qu’il s’en prend aux abstractions, sa parole n’en est pas moins tendre et affectueuse envers les hommes, qu’il enjoint à tendre toujours plus vers l’amour. Voilà un excellent remède pour se détacher de cette triste image d’Épinal selon laquelle les anarchistes ne seraient qu’une bande de fous sanguinaires, préparant le règne du chaos par la violence qu’ils exercent...
Miguel Giménez Igualada
Anarchisme. 1968
Article mis en ligne le 20 octobre 2010
dernière modification le 11 juillet 2019