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Kulturindustrie
Theodor Wiesengrund Adorno, Max Horkheimer
Article mis en ligne le 18 septembre 2022

« Il est une chose à propos de laquelle, il est vrai, l’idéologie creuse ne badine pas : la sécurité sociale. ’Nul ne doit avoir faim ou froid ; tout contrevenant ira au camp de concentration’ : cette plaisanterie qui vient de l’Allemagne d’Hitler pourrait servir d’enseigne à toutes les entrées d’établissements de l’industrie culturelle. »

Dans ce texte, Adorno et Horkheimer démontrent que toute manifestation culturelle et tout moyen de diffusion – film, radio, magazine – forment un système et que, face à ce système, nulle voix ne peut se faire entendre.

Obéissant aujourd’hui à une logique extensive, l’industrie culturelle devient, dans le capitalisme avancé, une industrie du divertissement. L’amusement n’est en outre que « le prolongement du travail ».

Aussi, celui qui en jouit, s’il échappe alors au travail auto­matisé, ne crée que les conditions pour être en mesure de s’y confronter à nouveau.

Texte extrait de La Dialectique de la raison, paru chez Gallimard, sous le titre « La production industrielle des biens culturels ».


Philosophe, sociologue et musicologue allemand, Theodor W. Adorno (1903-1969) suit des études de philosophie. Après avoir soutenu sa thèse sur Husserl en 1923, il devient l’élève du musicien Alban Berg. En 1938, il rejoint Max Horkheimer à l’Institut de recherche sociale de New York, avec qui il écrira Dialectique de la raison. Après de nombreuses publications sur la musique et la consommation culturelle à l’ère industrielle, il laisse inachevée sa Théorie esthétique, parue à titre posthume.