« La première loi sur l’objection de conscience fut votée le 22 décembre 1963.
C’était l’aboutissement d’une longue grève de la faim de Louis Lecoin et, en 1964, les objecteurs furent regroupés à Brignoles, dans le Var, au sein de la Protection civile pour lutter contre les feux de forêt. Mais rien n’était réellement prévu pour occuper ces jeunes, sinon qu’on tenta de leur imposer une discipline militaire et l’obligation de travailler pour la Défense nationale. Devant le refus de certains, les CRS les embarquèrent et les enfermèrent dans une caserne. Un jeûne de quinze jours s’en¬suivit…
Par la suite, les objecteurs purent choisir leurs affectations (Affaires culturelles, bidonvilles, hôpitaux, animations rurales, etc.) et continuer à demeurer civils et à être responsables de leurs actes avec la possibilité de discuter les consignes, etc.
Volontaires pour un service civil dans un premier temps, l’action s’orienta pour certains vers un refus total de servir…
Cette lutte se situe dans la continuation d’un autre refus : celui de participer à la guerre d’Algérie, marqué par une pratique de désobéissance civile et d’action directe non-violente.
Cette aventure est connue par les « Lettres » et « Courriers » ronéotés que les objecteurs envoyèrent à leurs amis et que nous publions ici.
Le 28 mai 1997 est annoncée la « professionnalisation » des armées ; en 2002, la conscription prend fin.
Temporairement ? »
Eric Gava
Civils, irréductiblement ! Service civil et refus de servir. 1964-1969, etc.
Jo Rutebesc
Article mis en ligne le 3 juillet 2018
dernière modification le 13 janvier 2022