En détruisant la jungle de Calais à l’automne 2016, et en dispersant tous ses occupants aux quatre coins de la France, l’État a prétendu faire œuvre « humanitaire » ; en réalité, ce déplacement de population s’inscrit dans une continuité de gestion de la « question migratoire » dans le Calaisis, entre acharnement policier et paternalisme des associations…
Depuis une vingtaine d’années, du hangar de Sangatte au Centre de Rétention de Coquelles, de la constitution de la grande jungle de Calais à son « démantèlement », des milliers de personnes en exil se sont trouvées piégées face à la frontière, dernier obstacle avant le Royaume-Uni.
La parole est ici donnée aux personnes immédiatement concernées, personnes en exil ou militants solidaires, afin que d’autres voix se fassent entendre, pour éclairer l’action présente et future.