Depuis 1792, le bonnet rouge est le symbole de la République française. Il rappelle celui, phrygien, des esclaves romains affranchis. Les sans-culottes ont forcé Louis XVI à le porter, Napoléon l’a interdit, la Troisième République en a coiffé Marianne, la Poste l’a collé sur un timbre. Mais en 1792, que se passe-t-il pour rendre si populaire ce symbole de liberté ?
L’histoire du bonnet rouge est liée aux mercenaires suisses chargés, dès le début de la Révolution, de défendre la royauté et les lieux de pouvoir comme la Bastille et les Tuileries. Mais parmi ces soldats, certains se révoltent, alors qu’ils sont casernés à Nancy, et prennent en otage leurs officiers. Pour cela ils seront massacrés, condamnés au gibet, à la roue ou aux galères. Quand les Suisses rebelles, enfermés au bagne de Brest, sont par la suite graciés par l’Assemblée nationale, ils deviendront des héros populaires, porteurs du message révolutionnaire et du fameux bonnet rouge.
Deux millions de mercenaires suisses ont été au service des rois et princes de l’Europe. Daniel de Roulet nous raconte la souffrance, les amours et l’héroïsme de huit d’entre eux, pris dans la tourmente révolutionnaire et qui donnent à ce texte sa matière romanesque.
Écrit en prose coupée, Le bonnet rouge s’appuie sur des sources historiques ainsi que sur une documentation familiale de l’auteur.