Nous savons que la liberté effraie. Or désobéir, c’est promouvoir la liberté, une liberté individuelle et sociale qui ne pourra s’affirmer sans une forte liberté intérieure, condition obligée de la désobéissance. Relativement à la désobéissance civile − idée d’un certain Henry David Thoreau −, elle se trouve à mi-chemin entre l’anarchisme et la non-violence. On sait cependant que Thoreau n’était pas non-violent et que le grand public confond non-violence et désobéissance civile. Par ailleurs, toute désobéissance porte en elle les germes de l’anarchisme.
Ce livre visite auteurs, réflexions et actions diverses, afin de réunir un matériau éparpillé, de faire se croiser les idées de maintenant ou plus anciennes d’où jailliront d’autres idées innovantes ; avec la modeste prétention de faire vivre un savoir collectif − une culture − qui nous paraît relativement nouvelle quant à sa prise de conscience par l’esprit contemporain.
Écritures et parlures de désobéissances
André Bernard
Article mis en ligne le 28 juillet 2014
dernière modification le 12 juillet 2019