Traduit de l’anglais par Nicolas Calvé.
« Howard Zinn a été un des rares intellectuels non noirs à s’être penché avec autant d’intérêt et de perspicacité sur les souffrances et la résistance des Noirs dans la formation des États-Unis comme démocratie et comme puissance impériale. »
Cornel West
En 1956, Howard Zinn s’installe à Atlanta afin d’enseigner au département d’histoire du Spelman College, un établissement d’enseignement supérieur uniquement fréquenté par des femmes noires.
Arrivant de Boston, il découvre un Sud profond secoué par le mouvement des droits civiques, dans lequel le militantisme étudiant joue un rôle important. Intellectuel capable de penser l’histoire sans renoncer à la faire, Howard Zinn s’engage sans hésiter dans les luttes que mènent les Afro-Américains. Et le paie cher : en 1963, on le licencie de Spelman en raison de ses positions contre la ségrégation.
Combattre le racisme raconte ces années de résistance tout en les replaçant dans la longue histoire des luttes contre l’esclavage et le racisme aux États-Unis. Dans une prose claire, sensible et vivante, Zinn nous livre ses réflexions sur les abolitionnistes, la marche de Selma à Montgomery, John F. Kennedy, les piquets de grève et, pour finir, son message aux étudiants de l’université de New York au sujet de la question de la race, dans un discours qu’il a prononcé à la veille de sa mort.
Il exprime la conviction inébranlable que les gens ont le pouvoir de changer les choses s’ils suivent ensemble la tradition américaine de la désobéissance civile.