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Spectres de ma vie - Écrits sur la dépression, l’hantologie et les futurs perdus

Mark Fisher

vendredi 24 septembre 2021

Essai traduit de l’anglais par Julien Guazzini, introduction de Laurent de Sutter

Dans cette col­lec­tion de textes, Mark Fisher nous pré­sente une gale­rie han­tée : depuis la musi­que médium­ni­que de Joy Division aux spec­tres qui tra­ver­sent les pro­duc­tions han­to­lo­gi­ques de The Advisory Circle, du fas­ci­nant Memento de Christopher Nolan à l’inclas­sa­ble Robinson in Ruins de Patrick Keiller, les objets cultu­rels dont il fait l’ana­lyse avec son regard si par­ti­cu­lier tra­his­sent un cons­tat sans appel sur notre pré­sent : le futur a été annulé.

Les traces atta­chées à ces pré­sen­ces fan­to­ma­ti­ques, à ses absen­ces insai­sis­sa­bles, jouent des phé­no­mè­nes mémo­riels ins­ta­bles et de la répé­ti­tion.

Or, si l’idée de futur n’existe plus, c’est que le temps est désar­ti­culé et les époques se téles­co­pent.

Nous fai­sons l’expé­rience géné­ra­li­sée d’une série de science-fic­tion : les arte­facts cultu­rels voguent à la dérive, le simu­la­cre règne.

Nous voici dans l’envers du réa­lisme capi­ta­lisme auquel Fisher avait consa­cré son pré­cé­dent ouvrage ; de l’autre côté du rêve, dans une réa­lité qui se recom­pose — un pré­sent qui s’éternise.


Mark Fisher (1968–2017), connu également sous son pseu­do­nyme de k-punk, fut ensei­gnant au Département de cultu­res visuel­les du Goldsmiths College à Londres et obser­va­teur atten­tif des formes cultu­rel­les.

Son ouvrage Le Réalisme capi­ta­liste contri­bua à le faire connaî­tre par un grand public ; il contri­bua également à des revues telles que Wire, Fact, New Statesman et Sight & Sound.


Spectres de ma vie - Écrits sur la dépression, l’hantologie et les futurs perdus
Mark Fisher
Éditions Entremonde, collection Rupture, 248 pages, 18 euros